Les dragons de la légende arthurienne
- Florent
- 19 sept. 2019
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Dernière mise à jour : 26 sept. 2019
Dernière mise à jour le 19/09/2019 par Florent
Voici une histoire, un périple, une légende qui à connu d’innombrables adaptations tant elle est connue par ses compères en Bretagne.
Ici toutefois seule va être abordée la relation entre non pas un mais deux dragons, abordée la première fois par maître Wace, un poète normand dans les années 1155, tandis que les écrits de la quête du Saint Graal sont écrit plus tard, entre 1220 et 1225 par chrétien de Troyes, poète français et autre fondateur de la littérature Arthurienne.
Mais du coup ?
Au delà des exploits du roi Arthur, de Lancelot du Lac ou de bien d'autres on peut trouver ceux de Merlin !
Et c'est avec ce jeune prodige que se suit le mythe. Garçon à la naissance douteuse, décrit comme le fils d'un démon, son œuvre et sa vie écrits en vers par Robert de Boron, qui parvient à replacer le personnage au sein de ses deux grandes traditions Britannique. On apprend dans cet ouvrage que Merlin après avoir dicté le livre du Graal à Blaise, scribe et interprète de la légende Arthurienne, fait une rencontre qu'il avait sans aucun doute déjà anticipé.
L'enfant alors âgé de sept ans et déjà fort de son savoir et de sa sagesse, croise un jour la route de deux messagers, qui justement ont besoin du sang d'un enfant né sans père, afin de conjurer la chute incessante d'une tour que son roi actuel Vortigern, gouverneur illégitime et cruel, tient à construire pour mieux asseoir son règne de peur que son fils légitime ne revienne.
Très surpris les messagers accueillent l'enfant qui leur conte avec aisance comment le roi avait voulu bâtir une tour, et comment elle s'écroulait toujours. Ainsi Merlin une fois reçu devant le roi et après qu'on lui ai juré que point de mal ne lui soit fait conta sans plus tarder sa réponse :
« Roi Vortigern, tu veux savoir pourquoi ta tour ne peut tenir ? C'est qu'il y a dessous la terre, à l'endroit où elle s'appuie, deux dragons qui ne voient goutte, l'un roux et l'autre blanc, qui dorment sous deux grandes pierres. Quand ils sentent le poids de la tour, ils se tournent, et elle croule. Si ce que je dis est faux, condamne-moi au feu ; et si c'est vrai, accuse tes clercs et tes astronomes qui prétendent connaître tout et ne savent rien."
(extrait de jacque boulenger_les romans de la table ronde)
Vous devinez la suite ?
Vortigern ordonna pressement à ses ouvriers de creuser la terre et, à la surprise générale, on y découvrit deux dragons endormis, l'un blanc, hideux fier et puissant et l'autre rouge tout aussi puissant mais aux aires encore plus sauvages et grands ! Aussitôt réveillés, ils se jetèrent férocement l'un sur l'autre en crachant des flammes. Puis après une longue journée, après toute la nuit et jusque midi le dragon blanc parvint à rosir le rouge d'une dernière flamme avant de lui aussi succomber de ses blessures.
Dans la vague d’incompréhension Merlin toujours aussi clair expliqua alors au roi le sens de ce combat symbolique, qui préfigurait un affrontement prochain entre Vortigern et Uther Pendragon qui ne tardera pas à réclamer son héritage. Effectivement, ce dernier arriva quelques jours plus tard, obtint le ralliement de la population et incendia une forteresse où Vortigern s'était retranché et l'usurpateur, tout comme le dragon rouge avant lui, périt dans les flammes. Merlin attaché fortement à la ligné d'Arthur devint conseillé du roi Uther Pendragon et l'aida dans ces conflits puis dans la conquête du cœur de la futur mère d'Arthur.
L'origine propre de ces deux dragons nous reste inconnue, mais leur histoire achevée à ce dernier combat ne doit pas nous laisser sans voix. Car à chaque histoire une morale se place.
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